vendredi 11 février 2011

L'île des esclaves de MARIVAUX .

« Quand tu auras souffert, tu seras plus raisonnable, tu sauras mieux ce qu'il est permis de faire souffrir aux autres. »

« Il faut avoir le coeur bon, de la vertu et de la raison ; voilà ce qui est estimable, ce qui distingue, ce qui fait qu'un homme est plus qu'un autre. »







  • Contexte de l'oeuvre :
La Régence (1715-1723) est une période de libéralisation des moeurs, où apparaissent clairement les réflexions et les préoccupations des Lumières. 
En effet, en 1715 arrive au pouvoir Philippe d'Orléans, qui contraste avec Louis XIV . Ce dernier avait fait connaître au pays des difficultés économiques, des défaites militaires et une crispation religieuse et morale, surtout vers la fin de son règne. 
En 1716, le Régent autorise à John Law à appliquer son système en France, basé sur l'abondance et la rapidité de circulation de la monnaie. Des fortunes colossales se bâtissent. Mais, en 1720, le système s'effondre, entraînant la ruine financière de Marivaux, qui s'était lancé dans l'aventure spéculative. Il se retrouve donc plongé dans l'aventure littéraire à la suite de cette banqueroute. 
Finalement, la Régence prend vite fin, avec une reprise en main politique et économique, mais elle reste gravée dans les esprits et garde une influence au delà de 1723


  • Quatrième de couverture :

Étrange terre que celle de l'île des esclaves où les rôles sont inversés entre maîtres et valets. En transformant le théâtre en une île utopique, Marivaux met en scène de nouveaux rapports sociaux, fragiles et ambigus, où se reflètent tous les paradoxes de la société des Lumières.


  • Mon avis : 

Publiée en 1725, cette pièce de théâtre est caractérisée par un renversement de l'ordre établi, une inversion des rôles.
Tout en critiquant la société, Marivaux enchaîne les différents types de comiques, grâce à de courtes répliques. Ces dernières m'ont enfin convaincu que le théâtre n'est pas un somnifère. En effet, le jeu est spontané, rendant la lecture agréable  et fluide. Ceci est peut-être dû au fait que cette pièce est vraiment courte. (pièce en un seul acte )

Maintenant, passons aux impressions négatives !
Certes, j'imagine qu'à l'époque L'île des esclaves a dû être accueillie comme une oeuvre révolutionnaire, mais quel dommage de n'avoir pas plus exploité le thème ... J'ai été vraiment déçue par la simplicité de la critique sociale, laissant, à mes yeux, cette pièce comme inachevée.
Pourtant, la fin marque bien la morale, mais trop happy end à mon goût ...



8 commentaires:

  1. alors ? Ca fait quoi de déménager ur blogspot ? Une grande libération, non ? Une libération des kikoo lol, des plagieurs, des rageux... Mais moins de commentaires ? Je me trompe ?

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  2. Ça y est ! J'ai franchi le pas. Je crois que ton blog a confirmé mon envie... Par contre comme je débute sur Blogger, je voulais savoir comment tu fais pour mettre, dans la colonne de droite, les différents onglets Sommaire etc...?

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  3. Ah mince, j'ai posté avec le mauvais compte (readviewed moi).
    Mince mince mince... Bon il va falloir que j'enregistre l'adresse de ton nouveau blog quelque part alors ;)

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  4. C'est très bien la police comme ça !

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  5. Ne me parle pas de Marivaux :p
    Il me fait souffrir avec son roman "La vie de Marianne" où il a réussi à créer l'héroïne la plus agaçante de l'histoire littéraire française. Je crois qu'il est meilleur au théâtre qu'en tant que romancier !

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  6. Déjà que je ne suis pas très fan de Marivaux, eh bien, j'espère ne jamais avoir affaire avec "La vie de Marianne" ! ^^

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  7. Je n'ai jamais lu cette pièce en entier mais j'en ai étudié quelques extraits en Première et j'avoue avoir bien apprécié le ton de Marivaux et l'inversion des rôles entre maîtres et valets ! =)

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