vendredi 18 février 2011

Le grand Quoi écrit par Dave Eggers en collaboration avec Valentino Achak Deng .




Merci à Blog-o-Book & aux éditions Folio pour cette découverte littéraire.


  • Quatrième de couverture : 
Valentino n’a pas huit ans lorsqu’il est contraint de fuir Marial Bai, son village natal, traqué par les miliciens armés par Khartoum. Comme des milliers d’autres gosses, le jeune Soudanais va parcourir à pied des centaines de kilomètres pour échapper au sort des enfants soldats et des esclaves. Valentino passera ensuite plus de dix ans dans des camps de réfugiés en Éthiopie et au Kenya, avant d’obtenir un visa pour l’Amérique. Dans une nouvelle jungle, urbaine cette fois, il découvrira une face inattendue du racisme. À mi-chemin entre le roman picaresque et le récit d’apprentissage, ce livre est avant tout le fruit d’un échange. Eggers l’Américain a écouté Valentino l’Africain se raconter. Sa plume impertinente fait mouche et insuffle à cette autobiographie une dimension épique, qui rappelle celle de Mark Twain.

  • Mon avis : 
Attention! Ici, il n’est pas question de jouer sur les sentiments, bien que chaque phrase soit bouleversante : Eggers et Valentino nous offrent un témoignage instructif de grande qualité.
 Par le biais d’une plume volontairement maladroite sont mis en avant les protagonistes et les sources de la guerre civile soudanaise. Récit subjectif livré sans apitoiement, le grand Quoi peut être qualifié d'enrichissant.

Malgré tout, n’oublions pas que nous avons affaire à une autobiographie romancée … Ce qui laisse le lecteur assez perplexe car les détails de ce livre peuvent perdre de leur crédibilité.

Mais cela est vite excusé par l’apport d’un recul nécessaire quant à la morale de l’histoire, sans quoi l’ouvrage perdrait de son originalité. La narration, rythmée par des retours dans le passé sous forme de monologues intérieurs, est basée sur une réflexion qui sort de l’ordinaire récit lacrymal : qu’est-ce que le Quoi ?
Afin de semer les morceaux de réponse, Eggers imbibe chaque mot d’horreur qui servent eux-mêmes à la construction de phrases brèves soulignant l’inhumanité de ce conflit. Pour apaiser le tout, quelques passages contiennent des pointes d’humour, parfois mêlées aux quelques espoirs pacifistes de Valentino, qui se démarque des autres "Enfants Perdus".
Ainsi, larguée au Soudan et simplement munie d’une carte géographique imprimée au début de l’ouvrage, j’ai parcouru chaque page, hantée par le mystère du Quoi.
 Courant après Valentino, j’ai tenté, au cours de son odyssée, de récolter à ma façon des arguments probants pouvant y répondre.
Cette lecture est donc avant tout personnelle, même si le but reste universel : éviter que ces atrocités ne se répètent.
Alors, à votre tour de trouver votre propre interprétation du Quoi.





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