lundi 28 février 2011

Bilan lectures ; FÉVRIER 2011 .




  • Romans :
Un bel hommage au génocide arménien qui m'a cependant fait ressentir une émotion assez désagréable.
Un témoignage poignant. Les pages défilent toutes seules.
Une découverte de Gary assez décevante car la lenteur du récit gâche la style d'écriture de l'auteur.
N'ayez plus peur du théâtre en vers : Andromaque est un petit bijou, agréable à lire !

    • Bandes-dessinées :
    Une BD dépaysante qui aurait pu être plus approfondie.
    Une BD divertissante mais sans grande qualité, gâchée par un humour lourd.
    Un petit coup de coeur ! Des dessins dynamiques renforcés par un humour 'gotlibien' génial !
    Un petit bijou plein de vie !

      • Côté challenges ...
           Ce mois-ci, seulement 1 livre lu pour le Challenge Petit Bac et aucun pour le Challenge 
           New-York ...  
           Mais j'espère me rattraper le mois prochain ! ;-)

      • Côté achats ..
        L'univers expliqué à mes petits-enfants d'Hubert Reeves : 
        "Je dédie ce livre à mes petits-enfants. En commençant à l'écrire, j'ai pris conscience de la valeur symbolique que je pouvais lui donner : celle d'un testament spirituel. Que voudrais-je leur raconter sur ce grand Univers qu'ils continueront à habiter après moi ? J'ai alors songé à ces conversations avec l'une de mes petites-filles, où nous observons, étendus sur des chaises longues, le ciel étoilé. Je me suis senti revivre ces soirées de mois d'août avec mes enfants qui me bombardaient de questions pendant que nous attendions les étoiles filantes. La contemplation de la voûte céleste et le sentiment de notre présence parmi les astres provoquent un désir partagé d'en savoir plus sur ce mystérieux cosmos que nous habitons. Il sera question de science, ce qui n'exclut pas la poésie. " 

        Millénium, Stieg et moi d'Eva Gabrielsson et Marie-Françoise Colombani :
        A travers le regard privilégié d'Eva Gabrielsson, la compagne de Stieg Larsson pendant 32 ans, la trilogie Millénium apparaît comme bien plus que la série policière connue dans le monde entier. C’est une allégorie de la lutte permanente et individuelle pour la morale et la justice des valeurs pour lesquelles Stieg et Eva se battaient depuis toujours. Millénium reflète pour elle une vie et un amour partagés, mais incarne aussi des moments terribles.

        Les amoureux par Peynet :
        Une image d'Epinal, douce et tendre à souhait, vient immédiatement à l'esprit de tout amoureux de plus de cinquante ans : les Amoureux de Peynet. Illustrateur et dessinateur de presse français reconnu dans les années 1950-1960, Raymond Peynet a créé ses deux petits amoureux en 1942 : caractérisés par un trait léger et des couleurs pastel, ces délicieux petits personnages incarnent un amour tendre, souvent teinté d'une discrète espièglerie. Ils évoquent un amour heureux et simple, aux grandes déclarations qui riment avec toujours. Et, finalement, ce doux romantisme revient aujourd'hui à grands pas, remettant au goût du jour les dessins, lithographies et gouaches que Peynet a dédié à tous les amoureux.

        Du Larzac à Bruxelles de José Bové : 
        Les combats de José Bové contre les OGM et la malbouffe, son engagement en faveur de l'altermondialisme l'ont fait connaître dans le monde entier. Mais qui y a-t-il derrière l'image d'Épinal qui lui colle à la peau, celle d'un Astérix, moustache comprise, résistant encore et toujours face à la «marchandisation du monde» ? L'homme ne se réduit évidemment pas à cela.
        Comment a-t-il pu devenir député européen en 2009 sur la liste Europe Écologie, conduite avec succès et conjointement avec Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly, un mouvement pro-européen, lui qui a milité pour le «non» au traité constitutionnel européen lors du référendum de 2005 ? Comment concilie-t-il son «non» de 2005 avec le «oui» de Cohn-Bendit ? Comment a-t-il pu devenir un rouage important d'une Union dont il a combattu les politiques agricoles pendant trente ans, lui qui est désormais vice-président de la commission agriculture du Parlement européen ? De quelle Europe rêve celui qui continue à cultiver son lopin de terre sur le Larzac ?
        C'est tout l'objet de ce livre d'entretiens avec Jean Quatremer, correspondant de Libération auprès de l'Union européenne depuis 1992, auteur de plusieurs ouvrages sur l'Europe, réalisateur de reportages télévisés et auteur du blog «Les coulisses de Bruxelles». Un intervieweur sans concession, ce journaliste ne cachant pas son engagement en faveur d'une Europe fédérale et son soutien au «oui» en 2005. Cet ouvrage est donc davantage un dialogue qu'une interview panégyrique.
        Indignez vous ! de Stéphane Hessel :
        " 93 ans.La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! " Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l'expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur MO de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948, élevé à la dignité d'Ambassadeur de France et de Commandeur de la Légion d'honneur ! Pour Stéphane Hessel, le " motif de base de la Résistance, c'était l'indignation." Certes, les raisons de s'indigner dans le monde complexe d'aujourd'hui peuvent paraître moins nettes qu'au temps du nazisme. Mais " cherchez et vous trouverez " : l'écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l'état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au "toujours plus", à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu'aux acquis bradés de la Résistance - retraites, Sécurité sociale...Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l'homme... en sont la démonstration. Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu'il appelle à une " insurrection pacifique ".


          ~


          Ce qui fait un total de 1660  pages lues ce mois-ci !

          ~

          Le vent dans les saules, tome 1 : Le bois sauvage de PLESSIX



          Résumé : 
          Fini le grand nettoyage de printemps ! 
          Sitôt rangés balais et brosses, le timide Taupe décide d'aller profiter de cette belle journée
           au bord de la rivière.
          Le voilà parti pour de bien curieuses rencontres :
          le malicieux Rat, qui connaît comme sa poche
          tout le petit monde des alentours,
          et le vaniteux Crapaud, spécialiste des lubies désastreuses.
          Pour Taupe, la saison des émotions fortes vient de commencer.




          Mon avis :
          Cette bande-dessinée d'une beauté surprenante nous apporte une vrai sérénité.

          Le perpétuel spectacle de la nature est un vrai régal pour le lecteur.
          A chaque vignette, une nouvelle odeur  s'offre à nous. Une page tournée, et voici un nouveau bourdonnement, une nouvelle brise d'air ! 
          De plus, on se surprend parfois à laisser nos yeux traîner sur un paysage pendant des minutes ... 

          En effet, Plessix a un coup de crayon délicat, et nous fait profiter ainsi d'un dépaysement total. Les couleurs sont magnifiques, tout comme la précision des dessins. Les détails m'ont fascinée !
          En outre, j'ai bien aimé les petits clins d'oeil à de célèbres peintres, comme ci-dessous, avec "le Déjeuner sur l'herbe" de Manet :


          Cette bande-dessinée rime avec tendresse, joie de vivre, bonheur dans les choses simples. Les personnages sont attendrissants, et on s'attache à eux au point d'avoir l'impression d'être à leurs côtés. 

          Pour conclure, ce petit bijou est pour moi un véritable coup de coeur ! 




          dimanche 27 février 2011

          Challenge "Découverte des Mangas"



          Du 26.02.2011 au 26.02.2012 .
          ~
          .
          .

          C'est parti pour un nouveau challenge pour 2011, organisé par Luthien ! :-D
          J'avais déjà tenté les mangas il y a quelques années mais depuis j'ai un peu abandonné ...
          J'ai donc décidé de m'inscrire au Rang Sama dont le but est de lire n'importe quel genre de manga, mais en diversifiant ses lectures afin de découvrir le plus de genres possibles. De plus, il faudra publier un minimum de 15 billets
          Pour plus de renseignements, c'est par ici !


          Progression : 5/15.

          Mon avis sur Quartier lointain de Jirô Taniguchi ici.
          Mon avis sur Le maître magicien Negima (tome1) de Ken Akamatsu ici .
          Mon avis sur Au temps de l'amour de Yamaji Ebine ici .
          Mon avis sur Kaze No Shô de Jirô Taniguchi & Kan Furuyama ici .
          Mon avis sur Tsubasa Reservoir Chronicle (tomes 1&2) de Clamp ici .

          vendredi 25 février 2011

          Tels pères telles filles, tome 1 : Les 3 font la paire de DI MARTINO et DOMAS


          Dan, Jean-Robert et Pierrot sont les meilleurs copains du monde et ils aiment se retrouver autour d'une bière pour évoquer le sujet le plus important à leurs yeux : leurs filles, Fleur (1 an), Lila (4 ans) et Camille (12 ans) !

          Les joies de la paternité, les grands bonheurs et les petits tracas du quotidien, autant de sujets passionnants qui occupent leurs pensées de chaque instant et qu'ils ne se lassent pas de partager.Et comme tout jeune père qui se respecte, chacun d'entre eux reste persuadé qu'il est le premier papa au monde à vivre ces instants magiques ...





          Mon avis :

          Je dois avouer que ce premier tome m'a beaucoup déçue ... 
          En effet, je m'attendais à des scenarii plus amusants, alors qu'ici, nous avons plutôt affaire à un humour assez lourd. Cependant, cette bande-dessinée reste divertissante. Des scènes de vie quotidienne sont illustrées avec des dessins aux couleurs vives.
          Ainsi, je pense que Tels pères telles filles est plutôt destiné aux pères, qui s'identifieront aux personnages.



          Un petit extrait ...

          Rubrique-à-brac, tome 2 de GOTLIB .


          Marcel Gotlieb, dit Gotlib, a commencé la bande dessinée à une époque où elle était encore essentiellement considérée comme infantile. Sa rencontre avec Goscinny, directeur du journal Pilote, avec lequel il va collaborer, est à l'origine des Dingodossiers. Puis Gotlib se met à travailler seul et réalise ses BD les plus fameuses, Rubrique-à-brac et Trucs en vrac, où son humour délirant, parfois proche de celui de Tex Avery, son coup de crayon et son sens aigu du gag font merveille. Gotlib absurde et tendre est devenu indispensable aux cours de récré. D'autres albums, plus destinés aux adultes comme Pervère pépère ou Rhaa Lovely, sont plus provocateurs et volontiers scatologiques. Il collabore à la naissance du mensuel L'Echo des savanes puis fonde, en 1975, le journal Fluide glacial. Perspectives exagérées, vignettes explosées, humour dévastateur, Gotlib a profondément marqué l'histoire du 9e art, créant des dizaines de vocations, devenant la référence de toute une génération de nouveaux auteurs.




          Mon avis :

          Cette bande-dessinée est un vrai bric-à-brac, comme l'indique son titre !
          On prend plaisir à la fouiner et à trouver des petits détails amusants dans les vignettes. 
          Gotlib exploite divers genres (western, science-fiction ...) et les manie avec un humour à juste dose. Grâce à la parodie, il casse le mythe du héros en le plaçant dans des situations cocasses et désopilantes. 
          Du noir et blanc à la colorisation, ses dessins soignés sont très dynamiques et mettent en scène des personnages aux visages expressifs.
          De plus, on peut observer que Gotlib prend plaisir à jouer avec les règles de la bande-dessinée et c'est un vrai régal ! À dévorer sans modération !



          Andromaque de Racine .





          • Résumé :
          Dans un monde traumatisé par la Guerre de Troie et ses séquelles, Andromaque, la survivante, voudrait se vouer à son deuil. Mais elle et son fils ne sont que des proies pour des jeunes gens qu'emportent leurs passions, le désir, l'envie, la jalousie. 





          • Mon avis :
          Critiquée par Subligny en 1668 dans La Folle Querelle ou La Critique d'Andromaque, la célèbre tragédie de Racine résiste et ne perd pas de son succès.


          En effet, comment pourrait-on échapper à la musicalité des vers ? L'auteur mêle la force des rimes à celle des passions amoureuses, ce qui donne une certaine profondeur à la pièce. 
          Ainsi, Racine n'est pas seulement un dramaturge, c'est un vrai poète.


          À cette qualité s'ajoute l'intrigue prenante, où le personnage éponyme, Andromaque, doit choisir entre trahir son mari défunt ou mettre en danger la vie de son fils. À travers ce dilemme, Racine nous montre la faiblesse du pouvoir politique face au pouvoir amoureux. On peut mentionner l'exemple de Pyrrhus, qui, en tant que roi, règne sur tous les personnages, mais qui perd toute sa puissance lorsqu'il voit qu' Andromaque ne l'aime pas. La force politique devient alors une simple apparence.


          Enfin, ce qui séduit le plus le lecteur, c'est sûrement l'ardeur des sentiments, mêlée à la menace de la mort. Quand on lit une telle pièce, on se retrouve déchiré entre la fidélité et la tristesse d'Andromaque, l'hystérie et la jalousie d'Hermione, et la passion et la folie d'Oreste ...


          Pour conclure, après avoir lu Andromaque, on ne peut plus douter sur le talent de Racine.



          dimanche 20 février 2011

          L'angoisse du roi Salomon, de Romain Gary .



          • Quatrième de couverture :

          « Monsieur Salomon s'était arrêté devant une porte avec une plaque qui disait Madame Jolie voyante extra-lucide sur rendez-vous seulement, et il a sonné. J'ai d'abord essayé de croire qu'il venait se renseigner pour quelqu'un d'autre, mais non, pas du tout.
          -Il paraît qu'elle ne se trompe jamais, dit-il. Nous allons bien voir. Je meurs de curiosité ! Oui, je suis vraiment très curieux de savoir ce qui m'attend.
          Il en avait les joues roses.
          Je restais là, gueule ouverte. Merde alors. C'est tout ce que j'arrivais à penser. Un mec de quatre-vingt-quatre piges qui va consulter une voyante pour qu'elle lui dise ce qui l'attend !... »




          • Romain Gary :

          Né en Russie en 1914, Romain Gary entre dans la carrière diplomatique après la guerre et devient romancier. Egalement auteur d'articles, de pièces de théâtre et de scenarii de films, on peut retenir de son oeuvre abondante, peuplée de personnages assoiffés d'absolu, Education Européenne (1945), Les Racines du Ciel (prix Goncourt 1956) et la Promesse de l'Aube (1959). Il publie, en 1975, La Vie devant soi sous le pseudonyme d'Emile Ajar et remporte ainsi une seconde fois le Prix Goncourt.
          Il met fin à ses jours le 2 Décembre 1980.



          • Mon avis :

          Amitié, angoisse, amour, révolte contre la vieillesse ... Dans ce récit, tous ces sentiments s'entremêlent progressivement aux différents caractères des personnages pour former un livre riche en émotions. On parle de la vieillesse avec espoir, à travers des personnages complexes et attachants.

          Cependant l'histoire évolue très lentement, et ceci gâche tous les petits charmes de la plume de Romain Gary ... En effet, seuls les dialogues m'ont semblé intéressants (ces derniers donnant de la vivacité au récit).
          Le style d'écriture a beau être original, le narrateur m'a agacé à certains moments.
          Ainsi, cette lecture peu agréable n'a pas été passionnante.

          ~
          Livre lu dans le cadre du challenge petit BAC.

          vendredi 18 février 2011

          Le grand Quoi écrit par Dave Eggers en collaboration avec Valentino Achak Deng .




          Merci à Blog-o-Book & aux éditions Folio pour cette découverte littéraire.


          • Quatrième de couverture : 
          Valentino n’a pas huit ans lorsqu’il est contraint de fuir Marial Bai, son village natal, traqué par les miliciens armés par Khartoum. Comme des milliers d’autres gosses, le jeune Soudanais va parcourir à pied des centaines de kilomètres pour échapper au sort des enfants soldats et des esclaves. Valentino passera ensuite plus de dix ans dans des camps de réfugiés en Éthiopie et au Kenya, avant d’obtenir un visa pour l’Amérique. Dans une nouvelle jungle, urbaine cette fois, il découvrira une face inattendue du racisme. À mi-chemin entre le roman picaresque et le récit d’apprentissage, ce livre est avant tout le fruit d’un échange. Eggers l’Américain a écouté Valentino l’Africain se raconter. Sa plume impertinente fait mouche et insuffle à cette autobiographie une dimension épique, qui rappelle celle de Mark Twain.

          • Mon avis : 
          Attention! Ici, il n’est pas question de jouer sur les sentiments, bien que chaque phrase soit bouleversante : Eggers et Valentino nous offrent un témoignage instructif de grande qualité.
           Par le biais d’une plume volontairement maladroite sont mis en avant les protagonistes et les sources de la guerre civile soudanaise. Récit subjectif livré sans apitoiement, le grand Quoi peut être qualifié d'enrichissant.

          Malgré tout, n’oublions pas que nous avons affaire à une autobiographie romancée … Ce qui laisse le lecteur assez perplexe car les détails de ce livre peuvent perdre de leur crédibilité.

          Mais cela est vite excusé par l’apport d’un recul nécessaire quant à la morale de l’histoire, sans quoi l’ouvrage perdrait de son originalité. La narration, rythmée par des retours dans le passé sous forme de monologues intérieurs, est basée sur une réflexion qui sort de l’ordinaire récit lacrymal : qu’est-ce que le Quoi ?
          Afin de semer les morceaux de réponse, Eggers imbibe chaque mot d’horreur qui servent eux-mêmes à la construction de phrases brèves soulignant l’inhumanité de ce conflit. Pour apaiser le tout, quelques passages contiennent des pointes d’humour, parfois mêlées aux quelques espoirs pacifistes de Valentino, qui se démarque des autres "Enfants Perdus".
          Ainsi, larguée au Soudan et simplement munie d’une carte géographique imprimée au début de l’ouvrage, j’ai parcouru chaque page, hantée par le mystère du Quoi.
           Courant après Valentino, j’ai tenté, au cours de son odyssée, de récolter à ma façon des arguments probants pouvant y répondre.
          Cette lecture est donc avant tout personnelle, même si le but reste universel : éviter que ces atrocités ne se répètent.
          Alors, à votre tour de trouver votre propre interprétation du Quoi.





          lundi 14 février 2011

          Le crochets à nuages par BEKA & MARKO .



          Au coeur du Pays dogon, sévit une terrible sécheresse.
          Sorciers et villageois tentent par tous les moyens de faire venir la pluie. Malheureusement les offrandes et les cérémonies rituelles ne changent rien, et l'eau commence à manquer. Amakala et Iéména, deux jeunes garçons, vont alors partir à la recherche de la pluie. Mais, pour se faire, ils devront d'abord s'armer du crochet à nuages. Une aventure extraordinaire au coeur d'un pays légendaire.




          Mon avis : 
          Vous découvrirez dans cette BD, grâce à de beaux dessins aux couleurs chaleureuses, deux jeunes personnages frais et attachants : Amakala & Iéména. 
          Au fil de leur aventure, les coutumes du pays Dogon vous offriront un dépaysement total. (case à palabres, table du renard ...)
          L'histoire est simple, et peut-être un peu trop "neutre" lorsqu'elle évoque l'endogamie ... 





          vendredi 11 février 2011

          L'île des esclaves de MARIVAUX .

          « Quand tu auras souffert, tu seras plus raisonnable, tu sauras mieux ce qu'il est permis de faire souffrir aux autres. »

          « Il faut avoir le coeur bon, de la vertu et de la raison ; voilà ce qui est estimable, ce qui distingue, ce qui fait qu'un homme est plus qu'un autre. »







          • Contexte de l'oeuvre :
          La Régence (1715-1723) est une période de libéralisation des moeurs, où apparaissent clairement les réflexions et les préoccupations des Lumières. 
          En effet, en 1715 arrive au pouvoir Philippe d'Orléans, qui contraste avec Louis XIV . Ce dernier avait fait connaître au pays des difficultés économiques, des défaites militaires et une crispation religieuse et morale, surtout vers la fin de son règne. 
          En 1716, le Régent autorise à John Law à appliquer son système en France, basé sur l'abondance et la rapidité de circulation de la monnaie. Des fortunes colossales se bâtissent. Mais, en 1720, le système s'effondre, entraînant la ruine financière de Marivaux, qui s'était lancé dans l'aventure spéculative. Il se retrouve donc plongé dans l'aventure littéraire à la suite de cette banqueroute. 
          Finalement, la Régence prend vite fin, avec une reprise en main politique et économique, mais elle reste gravée dans les esprits et garde une influence au delà de 1723


          • Quatrième de couverture :

          Étrange terre que celle de l'île des esclaves où les rôles sont inversés entre maîtres et valets. En transformant le théâtre en une île utopique, Marivaux met en scène de nouveaux rapports sociaux, fragiles et ambigus, où se reflètent tous les paradoxes de la société des Lumières.


          • Mon avis : 

          Publiée en 1725, cette pièce de théâtre est caractérisée par un renversement de l'ordre établi, une inversion des rôles.
          Tout en critiquant la société, Marivaux enchaîne les différents types de comiques, grâce à de courtes répliques. Ces dernières m'ont enfin convaincu que le théâtre n'est pas un somnifère. En effet, le jeu est spontané, rendant la lecture agréable  et fluide. Ceci est peut-être dû au fait que cette pièce est vraiment courte. (pièce en un seul acte )

          Maintenant, passons aux impressions négatives !
          Certes, j'imagine qu'à l'époque L'île des esclaves a dû être accueillie comme une oeuvre révolutionnaire, mais quel dommage de n'avoir pas plus exploité le thème ... J'ai été vraiment déçue par la simplicité de la critique sociale, laissant, à mes yeux, cette pièce comme inachevée.
          Pourtant, la fin marque bien la morale, mais trop happy end à mon goût ...



          mercredi 9 février 2011

          La gloire de mon père & Le château de ma mère de PAGNOL .

          « Nos jours ne sont beaux que par leur lendemain. » 




          D'abord professeur d'anglais, Marcel Pagnol s'est très vite consacré à l'écriture. Ses pièces ('Marius', 'La Fille du puisatier'.. .) dépeignent avec tendresse et humour l'âme méridionale et l'atmosphère marseillaise. 'La Gloire de mon père' et 'Le Château de ma mère' subliment les paysages provençaux et constituent un réel hommage à son père Joseph, instituteur, à son frère Paul, mort prématurément pendant la guerre, et surtout à sa mère, sa 'chère Augustine'. Il a adapté la plupart de ses oeuvres au cinéma, ainsi que celles de Giono et de Daudet. Pagnol a ainsi travaillé avec les plus grands acteurs de l'époque : Louis JouvetRaimuPierre FresnayFernandelOrane Demazis... Fondateur de la revue Fantasio - les futurs Cahiers du sud - il entre à l'Académie française en 1946.





          Mon avis :

          Dès la première page, ce livre nous plonge dans une ambiance conviviale. Entre les petites querelles religieuses de Joseph et l'oncle Jules, et les jeux enfantins de Marcel et son frère, je me suis très vite attachée  à cette petite famille.

          De plus, quel plaisir j'ai eu à retrouver des lieux que je connaissais déjà ! Je me suis baladé, tout en étant dans mon lit, grâce à de magnifiques descriptions. 

          L'innocence de l'enfance, renforcée par l'amour qu'éprouve Marcel pour ses parents, font de ce récit une lecture très agréable. Cependant, le thème de la chasse est beaucoup présent, ce qui a un peu gâché ma lecture ... 

          En outre, j'ai eu un véritable coup de coeur  pour le personnage Lili, fidèle à son collègue Marcel jusqu'au bout . 

          Pour conclure, j'ai éprouvé un réel bonheur à suivre les petites aventures de cette famille à travers une écriture débordante de tendresse. 

          mardi 8 février 2011

          Le cahier d'Aram de Maria Àngels Anglada .



          Aram, un adolescent de quinze ans semblable à tant d'autres, n'aurait peut-être jamais écrit son histoire s'il ne s'était soudain trouvé plongé dans un exode massif afin de fuir une mort certaine. En 1915, le gouvernement turc décréta en effet l'extermination du peuple arménien et, comme Aram, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, subirent les persécutions les plus sauvages et cruelles du XXe siècle. 





          • L'auteur :
          Maria Àngels Anglada (1930-1999) est l’un des plus prestigieux auteurs catalans.
          Philologue, poète, essayiste, romancière, elle a de nombreux ouvrages à son actif. Son premier roman, Les closes, remporte le prix Josep Pla en 1978, tandis que Columnes d’Ores, qui réunit toute sa somme poétique, se voit attribué le prix Lletra d’Or en 1985. Véritable touche-à-tout, cette passionnée d’histoire grecque et de poésie italienne a su imposer une œuvre singulière entremêlant fiction et réalité. 



          • Mon avis :
          Étant d’origine arménienne, je m’étais préparée psychologiquement à une lecture assez bouleversante, et effectivement, elle l’a été. J’ai ressenti quelque chose d’étrange, que je n’avais encore jamais connu. Toute l’horreur du récit m’a échappé car j’en ai sûrement déjà assez entendu . Voilà pourquoi je conseillerais plutôt ce livre à des lecteurs peu informés sur le génocide arménien. 


          En outre, il faut l’avouer, il fallait le courage de s’attaquer à un sujet comme celui-ci. Maria Angels Anglada atténue l’atrocité de cette période historique grâce à un duo mère/fils très soudé .  En peu de pages, cette auteur arrive à alterner trois points de vue, enrichis par des poèmes, articles de journaux et témoignages, sans embrouiller notre lecture.  


          Finalement, cet ouvrage, entre fiction et réel, constitue un hommage intéressant.

          mercredi 2 février 2011

          • Challenge Petit Bac 2011 •

          Organisé par l-e-c-t-u-r-e-s .
          Progression : 3/7 !

          Mon avis sur L'angoisse du roi Salomon de GARY ici .
          Mon avis sur Voyage au centre de la terre de VERNE ici .
          Mon avis sur Thérèse Desqueyroux de MAURIAC ici .




          Challenge New-York

          Organisé par Emily .
          Jusqu'au 1er Novembre 2011 !



          Progression : 2 livres lus !


          Mon avis sur L'attrape-coeur de SALINGER ici .
          Mon avis sur La reine des pommes de HIMES ici .